• FRENCHMAN par SEB

    Problématique à laquelle nous ne nous étions pas préparés depuis de longs mois : Aurons-nous assez de gasoil pour descendre... Avec mon compagnon d’aventure Patrice, avec qui j’ai passé un super week-end, nous embarquons 20 L de ce précieux liquide, mieux vaut être prudent…

     

     

    La veille du Frenchman :

     

    Nous retirons nos dossards, mangeons une assiette de pâtes  et une petite reco à vélo histoire de se dégourdir les jambes. 

    Fin d’après-midi, il est temps de préparer ses sacs et les vélos pour les déposer dans le parc. Ensuite, vient le temps du briefing d'anthologie et surtout déjanté, réalisé par Benji SANSOM himself !

    Vient ensuite le temps de la Pasta Party sous le soleil avant une petite nuit car…

     

    Le jour J :

     

    Réveil à 4h… et oui ça pique les yeux en plus la chaleur est au rendez-vous.

    Comme dirait JP : Messieurs beau temps pour faire la guerre ! 

     

    5h : Pas beaucoup de bruit dans le parc, tout le monde est concentré, gonflage des pneus, dernières vérifs. La pression monte !

    Ensuite balade en car pour accéder au départ qui est donné à 7h. Eau à 21° c’est mieux que le Gué de Selle. Derniers encouragements entre Patrice et moi… 

     

    7h : TOP DEPART, dans une eau transparente, nous nous élançons pour une grande ligne droite de 3,8 km, une première que de devoir nager sans aucun virage. Pas de bagarre au départ, je me mets sur un côté et je trouve très vite mon rythme de croisière.

    Sortie de l’eau 1h07 plus tard, je suis un peu déçu de mon temps mais constate qu’il y a 300m de plus qu’au menu. Pas le temps de s’apitoyer, je dois faire mieux que mes compères de Lanzarote qui mettent 10 min dans le parc. Vous me direz, et c’est vrai qu’ils n’ont pas le même âge que moi…

    Je jette un coup d’œil sur les autres vélos et il en reste encore pas mal cela me rassure un peu... 

     

    Le vélo :

     

    Je sors du parc et c'est parti pour 3 boucles de 60 km. Le circuit est composé par endroits de très longues lignes droites sans virages, pas habitué à ce genre de décor.Nous (mon fidèle destrier et moi) nous faisons dépasser par quelques avions dès les premiers kilomètres. Je regarde le compteur et me dis pourtant que je ne fais pas semblant.

     

    Au premier demi-tour (Pinsec) nous repartons dans l'autre sens, vent pleine bille ! Je croise alors les concurrents qui sont juste derrière moi. Je commence à me dire que le temps va être long si je continue à me faire dépasser. Je me dis aussi que 180 km c'est une gestion d'effort et qu'il faut courir encore 42 bornes derrières, nous verrons bien.

    Nous avions entendu parler par certains concurrents qu'il y avait une côte, sans trop y croire… Eh bien oui, il y en avait même plusieurs dans la forêt, certes pas bien violentes, mais des faux-plats bien longs et toujours ce vent…

    Retour ensuite sur Hourtin avec enfin la civilisation car pas grand monde sur le parcours vélo à part les bénévoles aux ravitaillements et le fait de croiser les autres athlètes et mon Patrice qui me semble pas mal du tout avec le sourire et petit mot à chaque tour.

     

    Dans le 2e tour certains me doublent mais moi aussi je commence à doubler, c'est bon signe ! Je continue donc en pensant à conserver ma vitesse, me ravitailler en solide et liquide et en gardant toujours à l'esprit qu'une panne mécanique est toujours possible (ma hantise!).

     

    3e tour, vitesse constante et je ne me fais plus doubler, cooool ! La fin du 3e tour sera juste marquée par un peu de pluie et une petite frayeur dans un virage serré sur une plaque d’égout.

     

    Après avoir remercié mon ARGON 18 pour cette longue ballade rythmée, je le confie à un bénévole pour T2 en lui précisant « Ne le fais  pas tomber ! » Vu la tête qu'il a fait il n'a pas dû comprendre la blague…

     

    Après une T2 pas très rapide, place au marathon et les 4 boucles de 10 km qui le composent. Je jette un coup d’œil à ma montre et me dis que si je cours en moins de 4h le marathon, je serai largement sous la barre des 11h voire 10h45. Les sensations sont là et je cours le 1er kilo en 4'40,  mais attention, c'est beaucoup trop rapide, « Seb, tu ne tiendras pas le coup ».

    La prudence étant de mise je ralentis la cadence. Malgré cela, je commence à rattraper ces avions qui m'avaient dépassé à vélo. Et ouais les mecs on fait moins les malins… (lol)

    La chaleur s'invite également sur le Frenchman, les spectateurs cherchent l'ombre et moi aussi d'ailleurs. Je n'oublie surtout pas de boire, de me faire arroser et manger léger à chaque ravito, sinon ce sera la fin.

    Là encore, un petit coucou à Patrice à chaque tour qui a l'air aussi de très bien s'en sortir...

    Bien entendu comme dans tout marathon, plus ça va, moins ça va… même si je garde la même allure c'est le mental qui commence à prendre le dessus dans le 3e et 4e tour avec un seul objectif, une marche très active à chaque ravito pour prendre ce qu'il faut et ne surtout pas marcher pour aller au prochain mais continuer de courir. Je gagne ainsi 17 places sur le marathon. Inutile de vous décrire que les derniers kilos font mal aux jambes mais l'arrivée étant proche, un regain de forme se fait sentir. Néanmoins malgré la fatigue, le soleil et les jambes raides, j'ai pris beaucoup de plaisir à courir tout du long.

     

     

    Dernier virage, aucune idée du chrono au total, et je vois  agréablement 10h28 s'afficher. Temps que je n'espérais pas du tout faire… L'objectif premier étant d'être bien entendu finisher !

    Pour résumer, j'ai pris beaucoup de plaisir lors de cette course avec une ambiance et une organisation au top. Ma rigueur à l’entraînement et l'impasse sur certaines compétitions m'ont permis d'atteindre mon objectif.

     

    J'espère que ce petit texte vous donnera l'envie, pour certains de prendre le départ d'une telle épreuve...

     

     

    Pour finir ce petit récit, je tiens à remercier :

     

     

      • Sandrine, Albane, Zoé et Mathys qui m'ont soutenu et supporté pendant toute cette préparation et ont accepté mes nombreuses absences pour cause d’entraînements.

     

      • Toutes les personnes qui m'ont encouragé de près ou de loin (amis,  famille...), 

     

      • Patrice avec qui j'ai passé un super WE et chez qui nous avons fait une halte pour descendre,

     

      • Tous les copains de MASTRIA qui m'ont soutenu et supporté,

     

      • Oncle Ben's, Lustucru et Panzani pour leurs apports en féculents,

     

      • ARGON 18 pour m'avoir laissé roulé sur une de leur monture,

     

      • Les selles de vélo ISM qui font qu'après 180 km sur les prolongateurs, je ne marche pas comme un cowboy.

     

      • Le soleil pour les marques indélébiles laissées sur ma peau pour cet été sur la plage, ce sera la grande classe !

     

      • Citroën et surtout mon vieux Picasso pourri qui nous a descendus et surtout remontés sans encombre,

     

      • et pour finir la serveuse du resto du vendredi midi qui nous a servi les pâtes en moins d'1h et la bâche du resto qui menaçait de s'effondrer sur nous avec le poids de l'eau, bref seul Patoche comprendra. Je reste intimement persuadé que notre patience aura été la clé de la réussite de notre FRENCHMAN

     

      • J'en oublie sûrement mais j'aurai certainement l'occasion de le faire de vive-voix.

     

     

    Classement général 46e sur 373 au départ
    Temps officiel : 10:28:02

    Natation : 1h07

    Vélo : 5h25

    Course à pied:3h46

     

    Seb

     


  • Commentaires

    1
    Manue
    Mardi 14 Juin 2016 à 21:16
    Super récit Seb! Félicitations, c'est énorme ce que tu as fait. Ta famille peut être fière et toi aussi bien sûr!
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